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La retraite pour TALABARDON

11 octobre 2013


Article tiré de L’Equipe.fr :

La retraite pour TALABARDON

L’arrêt de l’équipe Sojasun va laisser quelques coureurs sur le carreau. A 32 ans, Yannick Talabardon a choisi de mettre un terme à sa carrière. Un exemple des trajectoires des coureurs de l’ombre.

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Le dernier jour de course de Yannick Talabardon restera marqué dans son esprit et dans sa chair. Pas forcément comme il l’avait prévu : 20 points de suture sur le dos et 5 points de suture au doigt dimanche lors du Tour de Vendée. « Je me suis pris une voiture d’équipe en remontant des bidons. Je me suis pris un bout de galerie dans le dos. Cela saignait beaucoup, raconte le coureur de Sojasun. J’ai été recousu sur place avec une anesthésie un peu légère. » On ne reverra pas le Francilien dans le peloton : Sojasun condamné à la disparition faute de cosponsor, le coureur en fin de contrat n’a pas trouvé de point de chute. « J’arrête le vélo après 12 ans de carrière. Je suis rentré dans une école de journalisme – communication (SPORTCOM) à l’INSEP pour préparer ma reconversion », nous a-t-il raconté.

Yannick Talabardon ne fait pas partie des coureurs les plus médiatisés du peloton. Cinq Grands Tours disputés dans sa carrière - dont un Tour de France en 2011 (47e) - et une poignée de petites victoires - la dernière en 2009 (Paris-Bourges). Au moment où plusieurs équipes ont annoncé leur disparition (Euskaltel, Vacansoleil, Sojasun), ce n’est pas forcément le profil le plus vendeur sur le marché de l’emploi : « J’ai téléphoné moi-même aux directeurs sportifs, raconte Yannick Talabardon. J’ai eu des contacts avec Cofidis et IAM. Mais je savais que ce serait difficile : j’ai 32 ans et mon rôle de capitaine de route est plutôt un travail de l’ombre qu’il est difficile de juger de l’extérieur. Un agent ? Cela ne sert à rien. Il y a un sur le marché français (Michel Gros, ndlr) mais il a 60 coureurs à placer. Pas sûr que ce soit efficace. Le marché est presque fini. Mes coéquipiers qui cherchent encore pensent notamment à Europcar où il y a trois - quatre places à prendre. »

De cette carrière discrète aux yeux du public, que retiendra Yannick Talabardon ? « La réalisation d’un rêve » lors de sa participation au Tour de France et l’aventure collective autour de Stéphane Heulot : « En 2009, pour la création de Besson Chaussures, on a plus de vingt victoires, je gagne Paris-Troyes et j’ai accompagné Jimmy Casper pour une dizaine de victoires. » Il y a d’autres images fortes qui se sont troublées avec le temps : « Je me souviens de mon premier Dauphiné (2003). Un coup était parti quand Armstrong est tombé. Il a fait rouler son équipe à fond pendant 50 km. J’avais tellement de mal à suivre à l’arrière, se souvient-il. Maintenant, je sais que je n’ai pas fait le même vélo. Je faisais pourtant tout mon possible à l’entraînement. Depuis, ma génération a perdu confiance. Les jeunes Français ont moins de complexes. » Il observera désormais la jeunesse de l’extérieur du peloton.

Article de A. Thomas Commin
L’Equipe.FR